Liste des définitions

  • Acclimatation 

    Introduction spontanée ou volontaire d’espèces végétales ou animales dans des territoires éloignés de leur aire biogéographique naturelle, et dans lesquels elles sont capables de vivre et de s’y reproduire. 14

    Adaptation au changement climatique

    Ajustement des systèmes naturels ou humains en réponse à des stimuli climatiques présents ou futurs ou à leurs effets, afin d’atténuer les effets néfastes ou d’exploiter des opportunités bénéfiques. On distingue divers types d’adaptations, notamment l’adaptation anticipée et réactive, l’adaptation publique et privée, et l’adaptation autonome et planifiée. 1

    Adaptation d'une espèce

    Ensemble de ses modifications héréditaires résultant d'une situation nouvelle (apparition d'un prédateur, modification du climat...). 2

    Adaptation génétique

    L'adaptation au sens large comporte une composante génétique et une composante non génétique (plasticité phénotypique). L’adaptation (génétique) correspond à l’évolution à long terme des caractéristiques génétiques d’une essence lors du passage entre générations. Elle se fait par sélection naturelle, au fil des générations (très lent). Elle est souvent non réversible car procédant par sélection-modification du génotype. Elle est à distinguer de l’acclimatation qui est un changement physiologique, biochimique, anatomique, souvent réversible, au niveau individuel et dû à une exposition à un environnement nouveau. 13

    Aire de répartition (ou de distribution)

    Unité géographique délimitant la répartition d’une espèce ou de toute autre unité taxonomique et dans laquelle vivent la totalité des ses populations au cours de son cycle biologique. 14

    Aire naturelle

    Territoire de répartition spontanée d’un taxon. 14

    Aire potentielle

    Aire de répartition possible d’un taxon, non occupée actuellement ou seulement partiellement, mais où les conditions écologiques sont favorables à son installation et à son maintien. 14

    Aléa Climatique

    Ensemble des catastrophes dites « naturelles » liées au temps et au climat telles que : les cyclones, les tornades, les sécheresses, etc. 2(Groupe Biodiversité)

    Voir également Sécheresse.

    ARCHI (Méthode)

    Analyse architecturale des arbres permettant de diagnostiquer les anomalies du développement (écarts à la normale) ainsi que les processus de résilience (retours à la normale). 16

    Atténuation (ou Mitigation)

    Intervention anthropique pour réduire les sources d’émissions ou augmenter les puits de gaz à effet de serre. 1

    AURELHY (Analyse Utilisant le RElief pour L'HYdrométéorologie)

    La méthode d’interpolation AURELHY, développée par Météo-France, utilise l’information “relief” pour améliorer la cartographie des précipitations. Elle s’appuie sur un modèle numérique de terrain fourni par l’IGN. La méthode s’articule autour des 3 points suivants : 1 Reconnaissance automatique de la liaison statistique existant entre les précipitations et le relief environnant. 2 Utilisation optimale de cette liaison statistique aux points où l’on ne dispose pas de valeur mesurée ; 3 Génération d’une carte régionale des précipitations, intégrant au mieux les effets dus au relief. Les résultats sont à la maille d’1 km et au pas de temps mensuel. 11

    Autécologie

    Étude de l’action du milieu sur la morphologie, la physiologie et le comportement d’une espèce. L’autécologie définit essentiellement les limites de tolérance et les préférences des espèces considérées isolément vis-à-vis des divers facteurs écologiques. 14

    Autochtone

    Se dit d’une espèce présente dans son aire naturelle, non introduite par l’homme. 23

     

  • Bilan hydrique

    Variation du contenu en eau du sol résultant des apports et des pertes en eau, calculés sur une période déterminée (journée, semaine, décade, saison, année). Calculer un bilan hydrique consiste donc à déterminer, pour une période de temps donnée (le jour, le mois, la saison, l’année), les quantités d’eau : 1 interceptée par le couvert ; 2 disponible pour la végétation dans les différentes couches de sol ; 3 consommée par la végétation (évapotranspiration) ; 4 drainée par chaque couche de sol et au-delà de la zone des racines. 14 et 25
    Voir également Déficit hydrique.

    Le bilan hydrique le plus simple consiste à faire la différence (P – ETP) au pas de temps mensuel. Dans ce cas, on parlera généralement de “bilan hydrique potentiel” ou “climatique”. 26

    BILJOU©
    https://appgeodb.nancy.inra.fr/biljou

    Modèle de calcul du bilan hydrique en ligne à l’échelle d’un peuplement. Il permet de produire un récapitulatif annuel des principaux flux du bilan hydrique, et surtout trois indicateurs de contrainte hydrique : sa durée (en jours), son intensité et sa précocité. Il renseigne également au pas de temps journalier, l’évolution de la réserve en eau du sol. De plus, cet outil illustre en direct les sorties du calcul grâce à divers types de graphiques : classement des années sèches pour la période de simulation (si plusieurs années), variations de la réserve en eau du sol pour une année choisie par l’utilisateur, etc. 18

    BIOCLIMSOL

    Modèle de calcul du bilan hydrique en ligne à l'échelle d'un peuplement. Il permet de produire un récapitulatif annuel des principaux flux du bilan hydrique, et surtout trois indicateurs de contrainte hydrique : sa durée (en jours), son intensité et sa précocité. Il renseigne également au pas de temps journalier, l'évolution de la réserve en eau du sol. De plus, cet outil illustre en direct les sorties du calcul grâce à divers types de graphiques : classement des années sèches pour la période de simulation (si plusieurs années), variations de la réserve en eau du sol pour une année choisie par l'utilisateur, etc. 18

     

  • Canicule

    Ce terme désigne un épisode de températures élevées, de jour comme de nuit, sur une période prolongée. 11

    Capacité au champ

    Quantité d’eau retenue par le sol en place après un ressuyage de 24 à 48 heures consécutifs à une très forte imbibition ayant amené le sol à saturation (forte période de pluie en hiver par exemple). C’est l’humidité du sol restant après les écoulements rapides. L’eau retenue (eau capillaire à diffusion lente) correspond à l’eau “stockée” dans le sol, dont une partie seulement est disponible pour la végétation. Quand la réserve en eau est à son niveau maximum, on dit que le sol est à sa capacité au champ. 14

    Capacité d'adaptation (ou adaptabilité)

    Capacité d’ajustement d’un  système face aux changements climatiques (y compris à la variabilité climatique et aux extrêmes climatiques) afin d’atténuer les effets potentiels, d’exploiter les opportunités, ou de faire face aux conséquences. 1

    Changement climatique

    Les changements climatiques désignent une variation statistiquement significative de l’état moyen du climat ou de sa variabilité persistant pendant de longues périodes (généralement, pendant des décennies ou plus). Les changements climatiques peuvent être dus à des processus internes naturels ou à des forçages externes, ou à des changements anthropiques persistants de la composition de l’atmosphère ou de l’affectation des terres. 1

    Changements Environnementaux Planétaires (ou Changement Global)

    Terme générique couvrant de multiples changements environnementaux et écologiques à la surface de la Terre en réponse à une combinaison de facteurs naturels et anthropiques. Cela comprend notamment le changement climatique, les évolutions de la biodiversité, l’usage des terres, l’urbanisation, etc. 8

    Climat

    Au sens étroit du terme, climat désigne en général le “temps moyen”, ou plus précisément une description statistique en termes de moyennes et de variabilité de grandeurs pertinentes sur des périodes allant de quelques mois à des milliers ou des millions d’années. La période type est de 30 ans. Ces quantités pertinentes sont le plus souvent des variables de surface telles que la température, les précipitations et le vent. Au sens large du terme, climat désigne l’état du système climatique, y compris une description statistique de celui-ci. 1

    Confort hydrique

    Ce terme exprime la capacité du couvert végétal à fonctionner de façon potentielle, c'est-à-dire sans fermeture stomatique liée à un stress hydrique. 6

    Crise

    Il y a crise lorsqu’une perturbation crée, ou risque de créer des problèmes urgents et complexes qui ne peuvent pas être résolus dans le cadre du fonctionnement normal de la gestion et des moyens auxquels elle a accès. La gestion forestière risque d’être paralysée. Par définition, la crise marque une rupture dans la gestion normale : la situation n’est pas totalement maîtrisée, et il n’y a pas de solution optimale à disposition.
    Ce qui provoque la crise peut être : 1 soit l’ampleur, la difficulté ou l’acuité d’un problème, 2 soit le fait que la société civile ou des médias se saisissent du problème. Un événement peut provoquer une crise à un niveau local, régional ou national. 17

     

  • Déficit hydrique climatique (ou pluviométrique)

    Correspond, dans un bilan hydrique, à la différence négative entre les entrées d’eau dans le système (essentiellement les précipitations) et les sorties (évaporation et transpiration des végétaux). 14
    Voir également Bilan hydrique.

    Défoliation

    Chute ou disparition accidentelle des feuilles d’un végétal, suite à une maladie, un aléa climatique, à l’action de polluants atmosphériques ou d’organismes ravageurs. 14

    Demande climatique en eau

    Ce terme est le pendant de l'offre représentée par la pluie.
    C’est l'évapotranspiration potentielle ET0 ou ETP. 6

    Dendrochronologie

    Étude de la dynamique temporelle de la croissance radiale des arbres appréciée par la mesure et la datation précise des cernes annuels de croissance. 14

    Dépérissement

    Phénomène traduisant une altération durable de l’aspect extérieur des arbres (mortalité d’organes pérennes, réduction de la qualité et de la quantité du feuillage) et une réduction de la croissance. La mort d’un certain nombre de sujets est observée mais l’issue n’est pas obligatoirement fatale même si la situation est préoccupante. 15

    DEPEFEU (DEPErissement d'essences FEUillues)

    Protocole mis au point par le Département de la Santé des forêts et spécifiquement adapté à l'observation des dépérissements feuillus. Ce protocole n'est applicable que sur des essences feuillues à un stade adulte, mais il peut être mis en œuvre tant en hiver qu’en été. 19

    DIGITALIS

    Outil climatique SIG développé par l’AgroParisTech. Comme AURELHY, il utilise l’information “relief” pour améliorer la cartographie des précipitations et des températures en France en s’appuyant sur un Modèle Numérique de Terrain (MNT) au 50 m fournit par l’IGN. Il s’en distingue cependant par la prédiction du rayonnement solaire, du bilan hydrique et par la prise en compte du topoclimat au 50 m.

    DRIAS Les Futurs du Climat
    www.drias-climat.fr

    Portail internet mettant à disposition les projections climatiques régionalisées les plus récentes produites par les climatologues. Développé par Météo-France, le site permet de produire des cartes d’évolution passée et future de plusieurs paramètres climatiques, en fonction de différents scénarios et modèles de climat. Il est aussi possible de récupérer les données brutes. Les résultats sont produits à une maille de 8 km et au pas de temps journalier. 11

     

  • Efficience d'utilisation de l'eau

    Gain de carbone dans la photosynthèse par unité d’eau perdue par évapotranspiration. Peut être exprimée sur une base à court terme comme le rapport du gain de carbone photosynthétique par unité d’eau perdue par transpiration, ou sur une base saisonnière comme le rapport de la production primaire nette ou du rendement agricole à la quantité d’eau disponible. 1

    Évapotranspiration

    Ensemble des pertes d’eau par évaporation provenant de la surface du sol (processus physique) et de l'eau transpirée par les végétaux (processus biologique). 3
    Voir également Transpiration.

    Évapotranspiration maximale (ETM)

    Évapotranspiration d'un couvert végétal particulier, à un stade phénologique donné, en l'absence de toute contrainte hydrique. L'ETM dépend de l'ETP. À l'échelle journalière (ou décadaire), c'est une fraction de l'ETP d'autant plus importante que le taux de couverture du sol est élevé. 6

    Évapotransipration potentielle (ETP ou ETO)

    Évapotranspiration de référence, correspondant à un gazon ras bien alimenté en eau. Même si le couvert de référence n’est pas celui susceptible d’évapotranspirer le plus, il est admis qu’il donne une estimation intéressante de la demande en eau qu’exerce le climat (“demande climatique”). Cette valeur est aujourd'hui estimée de façon standard, par les services météorologiques, au moyen de la formule de Penman-Monteith. Elle peut également être estimée au moyen de la formule de Turc. 6 et 26 .
    Voir également Demande climatique en eau.

    Évapotranspiration réelle (ETR)

    Évapotranspiration d'un couvert végétal particulier, pour un stade phénologique quelconque et pour toutes les conditions hydriques. L'ETR est une fraction de l'ETM égale à 1 tant que le couvert est en situation hydrique confortable et inférieure dès lors que le manque d'eau dans la zone racinaire contraint le végétal à refermer partiellement les stomates des feuilles. 6

    Exotique

    Se dit d'une espèce récemment introduite en dehors de son aire d'origine de manière volontaire ou accidentelle. 4 et 23

    Exposition aux aléas climatiques

    Correspond à l’ensemble des populations, milieux et activités qui peuvent être affectés par les aléas climatiques. Elle est caractérisée par une nature d’exposition et par un niveau d’exposition qui définissent l’enjeu de l’adaptation et l’approche à suivre. 22

    Évapotranspiration d'un couvert végétal particulier, à un stade phénologique donné, en l'absence de toute contrainte hydrique. L'ETM dépend de l'ETP. À l'échelle journalière (ou décadaire), c'est une fraction de l'ETP d'autant plus importante que le taux de couverture du sol est élevé. 6

     

  • Forçage radiatif

    Le forçage radiatif est le changement d’équilibre entre les radiations pénétrant l’atmosphère et celles qui s’en échappent. Un forçage radiatif positif a tendance à réchauffer la surface de la Terre, et un forçage négatif tend en moyenne à en refroidir la surface. 24

  • Gaz à effet de serre

    Les gaz à effet de serre sont les composants gazeux de l’atmosphère, naturels et anthropiques, qui absorbent et émettent des radiations. Cette propriété cause l’effet de serre. La vapeur d’eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), l’oxyde d’azote (N2O), le méthane (CH4), et l’ozone (O3) sont les principaux gaz à effet de serre dans l’atmosphère de la terre. 1

    Gestion forestière adaptative

    Méthodes de gestion qui peuvent être utilisées pour atténuer les impacts négatifs du changement climatique sur les écosystèmes forestiers, la production forestière et la séquestration du carbone, ou pour profiter des bénéfices que le changement climatique peut apporter.

    Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'evolution du Climat (GIEC)

    Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) : Mis en place en 1988, son rôle est d’évaluer toute information scientifique technique et socio-économique intéressante pour la compréhension du risque des changements climatiques induits par les activités humaines. 12

  • Homogénéisation de séries climatiques

    Dans un grand nombre d’endroits, on peut constituer des séries d’observations climatologiques relativement complètes, remontant au XIXème siècle. Cependant, les conditions de mesure ont été profondément modifiées au cours du temps. Les changements d’emplacement, d’instrumentation… se traduisent par autant de biais dans les séries de données. Or ces ruptures artificielles peuvent être du même ordre de grandeur que les phénomènes climatiques que l’on étudie. Leur détection et leur correction sont donc indispensables avant toute étude climatique : c’est ce que l’on appelle l’homogénéisation des séries. 20

    Humidité au point de flétrissement permanent

    Humidité du sol en dessous de laquelle l’eau ne serait plus absorbable par les plantes, car retenue trop fortement. Le point de flétrissement correspond à la quantité d’eau restant dans le sol à pF = 4,2, soit approximativement, en humidité massique, 2,5% d’eau pour une texture sableuse, 13% pour une texture limono-argileuse et 20% pour une texture argilo-sableuse. On sait maintenant que certaines espèces sont capables, en cas de sécheresse importante, de puiser de l’eau retenue plus fortement encore qu’au point de flétrissement, ce qui accroît le réservoir en eau à leur disposition. 14

     

  • Impact

    Un impact du changement climatique est une conséquence, directe ou indirecte, des effets primaires du changement climatique (température, précipitation, nébulosité, vents, ….) sur l’environnement de l’homme (physique, végétal, animal) et sur ce qui constitue sa vie sociale au sens large : santé, alimentation, activités économiques, sociale et politique.  2-Groupe Territoires

    Incertitude

    Expression du degré avec lequel une valeur (l’état futur du système climatique, par exemple) est inconnue. L’incertitude peut être due à un manque d’informations ou à un désaccord sur ce qui est connu, voire sur ce qui peut être connu. Elle peut avoir des origines diverses, depuis des erreurs quantifiables au niveau des données jusqu’à des concepts ou une terminologie aux définitions ambiguës, ou des prévisions/projections du comportement humain. 1

    Incidences (climatiques)

    Conséquences des changements climatiques sur les systèmes humains et naturels. En fonction de l’adoption de mesures d’adaptation, on peut distinguer les incidences potentielles et les incidences résiduelles. Les incidences potentielles sont toutes les incidences susceptibles de se produire dans le cas d’un changement climatique prévu, sans mesures d’adaptation. Les incidences résiduelles sont les incidences des changements climatiques qui devraient se produire après adaptation. 1

    Indice climatique

    Combinaison d’au moins deux valeurs numériques sur l’état de l’atmosphère, généralement les précipitations et les températures (ou l’ETP). En caractérisant le complexe chaleur-eau, c'est-à-dire le niveau de sécheresse ou d’aridité, ces indices expriment la résultante utile des climats. (ex d’indices : indice d’aridité de de Martonne, quotient pluviothermique d’Emberger, diagramme ombrothermique…). 14

    Indice foliaire (LAI)

    Rapport de la surface des feuilles d'un peuplement végétal à la surface de sol que celui-ci occupe. La mesure de l'indice foliaire (m² feuille par m² sol) est essentielle puisque la surface foliaire influence les cycles biogéochimiques à plusieurs niveaux (transpiration, évaporation du sol, assimilation, micro-météorologie…). 6 et 2-Groupe Territoires

    Indigène

    Se dit d’une espèce diffusée hors de son aire naturelle et considérée comme désormais acclimatée. 23

  • Maille (d'un modèle climatique)

    Résolution horizontale d'un modèle climatique, c'est-à-dire distance horizontale entre les points de calcul des valeurs climatiques. 6

    Mesures d'adaptation "sans regret"

    Mesures bénéfiques même hors du contexte du changement climatique, et donc in fine positives même si sans efficacité finalement avérée dans ce contexte. 2-Groupe Biodiversité

    Météorologie

    Mesures bénéfiques même hors du contexte du changement climatique, et donc in fine positives même si sans efficacité finalement avérée dans ce contexte. 2-Groupe Biodiversité

    Migration

    Déplacement de populations végétales vers un endroit où elles trouvent les conditions nécessaires à leur développement, modelant ainsi dans le temps leur aire de répartition. 14

    Modèle climatique (ou Simulateur de climat)

    Représentation numérique du système climatique basée sur les propriétés physiques, chimiques et biologiques de ses composants, leurs processus d’interaction et de rétroaction, et représentant la totalité ou une partie de ses propriétés connues. Les modèles climatiques sont des outils de recherche utilisés pour l’étude et la simulation du climat, mais également dans des buts opérationnels, notamment des prévisions climatiques mensuelles, saisonnières et interannuelles. 1

    Modèles d'impact

    Ensemble des modèles de niche et des modèles mécanistes qui permettent d’évaluer la sensibilité des processus simulés (phénologie, croissance, cycle du carbone, dynamique de végétation…), à des forçages climatiques issus des scénarios climatiques. 21

    Modèle mécaniste

    Modèle reproduisant des mécanismes écophysiologiques, qui sont des représentations de processus comme la phénologie, la productivité, les cycles d’eau et de carbone, la démographie… 21

    Modèle de niche

    Modélisation de la niche écologique d’une espèce à partir des relations établies entre son aire de répartition et les caractéristiques écologiques de ses habitats. Le modèle de niche est un outil de la biologie de la conservation utilisé en particulier pour prédire la répartition actuelle et future d’une espèce (ou d’un habitat), pour évaluer son pouvoir de dispersion ou encore pour définir son statut de conservation. 14

     

  • Niche écologique

    Ensemble des paramètres qui caractérisent les exigences écologiques ou le mode de vie d’une espèce ; leur analyse et leur quantification permettent l’élaboration de modèles de niche. La niche d’une espèce est définie par la fonction qu’elle occupe dans un écosystème. 14

  • Penman (Formule de)

    Formule utilisée pour calculer l’ETP au pas de temps journalier :


    ETP (en mm/jour) =( ∆ Rn + g L Ea)/((∆ + g ) * L)

    Rn = rayonnement net de la surface (en J cm-2 mm-1) qui peut être mesuré ou calculé
    ∆ = pente de la courbe de tension de vapeur saturante à la température de l'air (en mb C-1)
    Ea = pouvoir évaporant de l'air
    L = chaleur latente de vaporisation de l'eau (2,56 106 J kg-1)
    g = constante psychrométrique de Bowen = 0,665 mb °C-1


    Cette formule nécessite la prise en compte de nombreux paramètres à un pas de temps court (journalier voire mensuel) 28 ; des données parfois difficiles à mobiliser.
    C’est cependant une de celles qui se rapprochent le mieux des processus d’évapotranspiration puisqu’elle correspond à un calcul de bilan d’énergie complet, comportant un terme radiatif et un terme convectif. Il existe aussi une formule encore plus précise de calcul de l’ETP, mais qui reste très complexe : la formule de Penmann-Monteith. Elle est utilisée de façon standard par les agronomes, est un « raffinement » de l’ETP Penman. Elle permet de prendre en compte la résistance des couverts au transfert d’eau (hauteur des cultures, résistance stomatique, rugosité de la couverture végétale, etc.). Cependant, les paramètres nécessaires, sont d’une part, difficilement accessibles pour des couverts forestiers et, d’autre part, n’apportent pas d’amélioration sensible au calcul d’ETP. Pour les forêts, les ETP Penman et Penman-Monteith sont parfaitement corrélées (r2 > 0,99) et le biais est de l’ordre de 1%. 27
    Voir également  Turc (Formule de).

    Phénologie

    Étude des variations que le climat fait subir à divers phénomènes périodiques tels que la germination ou la floraison des végétaux. 3

    Phénomène climatique extrême (ou événement climatique extrême)

    Un phénomène climatique extrême est un phénomène qui est rare dans le cadre de sa distribution de référence statistique à un endroit spécifique. Les définitions de « rare » varient, mais un phénomène climatique extrême serait normalement aussi rare ou plus rare que le 10e ou 90e percentile. Par définition, les caractéristiques d’un extrême climatique peuvent varier selon les endroits. Un phénomène climatique extrême est une moyenne d’un nombre de phénomènes climatiques pendant un certain temps, une moyenne qui est elle-même extrême (précipitations pendant une saison, par exemple). 1

     

    Prévision climatique

    Une prévision climatique est le résultat d’un essai de description ou d’estimation, avec un maximum de probabilité, de l’évolution réelle future du climat (à des échelles temporelles saisonnières, interannuelles, ou à long terme, par exemple). 1 Voir également Projection.

     

    Projections

    Une projection est une évolution future possible d’une quantité ou d’un ensemble de quantités, calculée à l’aide d’un modèle. La distinction faite entre projections et “prévisions” souligne le fait que les projections font appel à des hypothèses, par exemple à propos
    des futurs développements socio-économiques et technologiques susceptibles de se produire, et sont donc entachées d’une incertitude significative. 1   Voir également Prévision .

     

    Puits de carbone

    Un puits de carbone est un réservoir naturel (les océans, les forêts…) ou artificiel (la séquestration) de gaz carbonique. Selon les conditions climatiques, un puits peut voir sa taille augmenter ou diminuer. 7

     

  • Régionalisation (Méthode de)

    Méthodes ayant pour but de ramener les résultats des modèles climatiques de l'échelle planétaire à l'échelle des observations (8 km). Elles jouent le double rôle d'interpolation spatiale et de correction de certains biais. 6

    Réserve en eau du sol (RU)

    Au sens strict, quantité d’eau du sol facilement utilisable par  les plantes, présente à un moment donné en fonction de son remplissage et de la consommation des plantes. Mais ce terme est très souvent utilisé (à tort) au sens de réservoir utile en eau, à travers l’abréviation RU. Les expressions “niveau de la réserve” et “réserve utile maximale” peuvent lever toute ambiguïté. 14

    Réserve Facilement Utilisable (RFU)

    Quantité d’eau du sol facilement absorbable par les racines et en deçà de laquelle intervient la régulation stomatique. Elle correspond à 60% de la réserve utile maximale et est le complément de la RUS. 14

    Réserve Utile de Survie (RUS)

    Quantité d’eau du sol difficilement absorbable par les racines. C’est l’eau que la plante peut mobiliser lorsque son état hydrique interne et les conditions environnementales entraînent la fermeture progressive des stomates. Elle correspond à 40% de la réserve utile maximale et est le complément de la RFU. 14

    Réserve Utile Maximale (RUM)

    Quantité d’eau utilisable par les plantes, contenue dans l’épaisseur de sol explorable par les racines. Elle correspond à la différence entre la quantité d’eau dans le sol après ressuyage (capacité au champ) et celle contenue au point de flétrissement. Elle est exprimée en mm d’eau. 14

    Résilience d'un système

    Capacité dynamique d’un système à revenir  à un état stable ou à maintenir ses fonctions suite à une perturbation ou un aléa quelconque. 8

    Résistance d'un système

    Capacité d’un système à se maintenir en état, en présence de facteurs de perturbation (sécheresse, vent, neige, insectes, etc…). 14

    Risque

    Probabilité de réalisation d’un danger ou d’une vulnérabilité du fait d’un phénomène naturel ou d’une pression/exposition anthropique. 8

    Risque Climatique

    Un risque climatique est défini par l’interaction de trois composantes que sont 1 l’aléa climatique ; 2 l’exposition des populations, milieux et activités sur un territoire à cet aléa ; et 3 leur vulnérabilité à cet aléa climatique 22 .

    Ressuyage

    Circulation rapide de l’eau dans les macropores du sol après une forte pluie, entraînant une diminution rapide de l’humidité. Selon la texture et la structure, le ressuyage s’effectue en 24 à 48 heures. A la fin du ressuyage, notion souvent difficile à définir (“stabilisation” de la teneur en eau), l’humidité du sol correspond à la capacité au champ. Les circulations verticales deviennent alors très lentes et souvent négligeables. 14

  • Scénario climatique

    Représentation vraisemblable et souvent simplifiée du futur climat, fondée sur un ensemble intrinsèquement cohérent de relations climatologiques, établie pour l’étude des conséquences possibles des changements climatiques anthropiques..Les projections climatiques constituent fréquemment la matière première des scénarios climatiques, mais, en général, ces derniers nécessitent des données complémentaires, de type données climatiques réelles. Remarque : des scénarios ne sont ni des prédictions, ni des prévisions. 1

    Scénario d'émission du GIEC (SRES)

    Représentation plausible du futur développement des émissions de substances potentiellement actives du point de vue radiatif (gaz à effet de serre, aérosols, par exemple), basée sur un ensemble d’hypothèses cohérentes et compatibles concernant les forces motrices (croissance démographique, développement socioéconomique, évolution technologique, par exemple) et leurs interactions principales. Les principaux scénarios d’émissions sont connus sous le nom de A2, B2, A1B et sont régulièrement révises par le GIEC… Les scénarios de concentrations, obtenus à partir de scénarios d’émissions, servent d’intrants dans un modèle climatique pour le calcul de projections climatiques. 1

    Sécheresse

    Phénomène qui se produit lorsque les précipitations sont sensiblement inférieures aux niveaux normaux enregistrés, et qui provoque des déséquilibres hydrologiques importants, néfastes pour les systèmes de production de ressources terrestres. 1
    Voir également Aléa climatique.

    Sensibilité

    Degré d’affectation positive ou négative d’un système par des stimuli liés au climat. L’effet peut être direct (modification d’un rendement agricole en réponse à une variation de la moyenne, de la fourchette, ou de la variabilité de température, par exemple) ou indirect (dommages causés par une augmentation de la fréquence des inondations côtières en raison de l’élévation du niveau de la mer, par exemple). 1

    Série climatique

    Série de données couvrant une période temporelle suffisamment longue pour définir le climat (30 ans en règle générale). 6

    Stress biotique / abiotique

    Correspond à tous les changements du milieu, abiotiques ou biotiques qui ont une action défavorable sur les espèces en produisant des modifications physiologiques, biochimiques ou comportementales, ou bien sur les écosystèmes, par exemple en provoquant des changements de la structure des communautés végétales. 3

    Stress hydrique

    On parle de stress hydrique quand les ressources en eau du sol ne permettent plus au couvert végétal de satisfaire l'évapotranspiration maximale, réduisant ainsi la croissance des plantes. Le stress hydrique est le pendant du confort hydrique. 6

  • Traits de vie ou Traits fonctionnels

    Ensemble des caractéristiques d'une espèce comme les structures d'âge, les taux de natalité et de mortalité, la durée de vie, etc. Les traits de vie des espèces sont sous le contrôle de la sélection naturelle. Ce sont des adaptations qui optimisent le succès de la reproduction. 3

    Transpiration

    Émission d’eau à la surface de certains êtres vivants par l’intermédiaire de pores. Chez les végétaux, cette émission de vapeur d’eau se fait essentiellement à travers les stomates. La transpiration végétale assure un refroidissement au niveau des surfaces des feuilles et la circulation de l’eau dans le système sol-végétation-atmosphère. Elle est étroitement liée au rayonnement global, aux conditions d’approvisionnement en eau, aux caractéristiques du couvert (surface de feuilles, etc). 14
    Voir également Évapotranspiration.

    Turc (Formule de)

    Formule utilisée pour calculer l’ETP à l’échelle journalière, décadaire ou mensuelle. Pour une humidité relative Hr > 50 %, ce qui est le cas général des régions tempérées, la formule est la suivante 26 :
    ETP (mm/n jours) =  n * 0,013 * (Rg + 50) * (t / (t + 15))
    N = période considérée [jour (n = 1), décade (n = 10), mois (n = 28, 29, 30 ou 31)]
    t =  température moyenne de l’air de la période (°C)
    Rg = rayonnement global en cal/cm2/jour (pour cette valeur, il est possible d’utiliser des données calculées à l’aide d’un SIG. Elle est, par exemple, fournie par l’outil DIGITALIS).

    Cette formule utilise des variables simples et elle est facile à calculer, c’est pourquoi elle est recommandée pour le praticien de terrain 26. A noter cependant qu’il s’agit d’une estimation de l’ETP (des volumes d’eau évaporée ont été corrélés à des paramètres climatiques). Idéalement, cette formule devrait être recalibrée à des échelles régionales. Elle est assez bien corrélée à l’ETP Penman mais elle a tendance parfois à sous-estimer la demande transpiratoire (pendant la période de végétation) puisque ni l’albédo des couverts (affectant le terme radiatif), ni la vitesse du vent, ni l’humidité de l’air (pas de terme convectif) ne sont pris en compte 26. C’est surtout le cas en climat méditerranéen.  D’autres formules existent (Thornwaite, Blaney, Criddle…), mais seules les formules de Turc et de Penman sont recommandées dans le contexte forestier.
    Voir également Penman (Formule de).

  • Variabilité du climat

    L'ensemble des distributions des anomalies climatiques en un lieu permet de représenter la variabilité du climat, ou variabilité climatique, en ce lieu. 11

    Vulnérabilité

    Peut également être définie comme suit : “degré par lequel un système risque de subir les effets néfastes des changements climatiques, y compris la variabilité climatique et les phénomènes extrêmes. La vulnérabilité dépend du caractère, de l’ampleur, et du rythme des changements climatiques auxquels un système est exposé, ainsi que de sa sensibilité, et de sa capacité d’adaptation”. 1

Source des définitions

(1) Glossaire du GIEC
(2) Étude sur l'évaluation du coût des impacts du changement climatique et de l’adaptation en France – Rapport du Groupe de travail interministériel – 2ème phase (2009). Ministères en charge de l’Ecologie, de la Santé, de l’Espace Rural, de l’Agriculture.
(3) Dajoz R., 2006. Précis d'écologie. Editions Dunod, Paris, 631 pages.
(4) Delpech R., Dumé G., Galmiche P., 1985. Typologie des stations forestières : vocabulaire. Paris, Ministère de l’Agriculture, IDF, 244 pages.
(5) Sylvavoc terminology project - Sylvaterm Database (http://www.iufro.org/science/special/silvavoc/silvaterm/query-silvaterm-database/).
(6) Brisson N., Levrault F., 2010. Changement climatique, agriculture et forêt en France : simulations d'impacts sur les principales espèces. Le Livre vert du projet CLIMATOR (2007-2010). Ademe, 336 pages.
(7) Glossaire de l'ADEME.
(8) Appel à projets ANR : Vulnérabilité : Milieux et climat, 2007.
(9) GIS Climat (http://www.gisclimat.fr/).
(10) Glossaire de l'IGN.
(11) Glossaire de Météo-France.
(12) Breuil F., Brodhag Ch., Husseini R., 2005. Glossaire du climat : traduction anglais-français et définitions. Québec, 56 pages.
(13) Appel à projet 2009-2010 du RMT AFORCE
(14) Bastien Y., Gauberville C., 2011. Vocabulaire Forestier. Ecologie, gestion et conservation des espaces boisés. Editions IDF. 554 pages + Annexes.
(15) Delatour C., 1990. Dépérissement des chênes et pathogènes. Revue Forestière Française, vol XLII, n° 2. Pages 182-185.
(16) Drénou C., 2012. La méthode ARCHI. In Dossier “Innovation et Perspective en forêt”. Forêt Entreprise n° 203 ; Pages 29-31.
(17) Gauquelin X., 2010. Guide de gestion des forêts en crise sanitaire. 96 pages.
(18) Granier A., 2011. Outils pour raisonner les calculs de flux d’eau et de bilan hydrique à l’échelle du peuplement. Forêt Entreprise  n° 196. Pages 22-24.
(19) Note de Service DGAL/SDQPV/N2010-8119, 27 avril 2010. Surveillance de la santé des forêts : les dépérissements. 4 pages + Annexes.
(20) Mestre O., Venema V. & groupe COST-ES0601 “HOME”, 2010. Homogénéisation de séries climatiques. 42ème Journées de Statistiques. 3 pages.
(21) Perrier C., Bréda N., Peyron J.-L. & Picard O., 2012. Vulnérabilité des forêts au changement climatique : quelques acquis de la recherche. (à paraître dans FE).
(22) Glossaire du Centre de ressources pour les Plans Climat-Energie Territoriaux.
(23) Conseils d’utilisation des matériels forestiers de reproduction. Régions de provenance, variétés améliorées. Ministère de l’Agriculture et Cemagref, 2007. 20 pages.
(24) Glossaire de GreenFacts
(25) Badeau V, Bréda N (2008) Modélisation du bilan hydrique : étape clé de la détermination des paramètres et des variables d’entrée. RDV techniques hors-série n°4 – ONF.
(26) Lebourgeois F. & Piedallu Ch., 2005. Appréhender le niveau de sécheresse dans le cadre des études stationnelles et de la gestion forestière à partir d’indices bioclimatiques. Revue Forestière Française LVII – 4-2005. Pages 331-356.
(27) Site internet de l’outil Biljou©
(28) Lebourgeois F., 2010. Cours de bioclimatologie à l’usage des forestiers. AgropParisTech. 250 pages

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