La diversité des forêts françaises, marquée par une grande variété de contextes écologiques, nécessite une observation locale de chaque espèce pour établir un état des lieux fiable de leur évolution face au changement climatique.

La forêt française se distingue par une remarquable diversité : elle abrite 136 essences, dont 20 principales qui dominent la production de bois. Les essences feuillues sont majoritaires, couvrant environ 66 % de la surface forestière, avec des espèces emblématiques comme les chênes pédonculé et sessile, le hêtre, le châtaignier et le frêne. Les conifères, bien que moins répandus, occupent une place cruciale dans les massifs montagneux et atlantiques, avec des essences telles que l’épicéa commun, le sapin pectiné ou encore le pin maritime mais aussi des espèces d'origine exotique telles que le douglas, essence en forte progression.
La propriété forestière est très morcelée : 75 % des forêts françaises sont privées, souvent constituées de petites parcelles, tandis que 25 % relèvent du domaine public. Environ 6 millions d'hectares de forêts privées ne font l’objet d’aucune gestion régulière, ce qui complique parfois l’adaptation aux risques climatiques et biologiques.
Certaines essences, comme le chêne sessile, sont adaptées aux sols profonds et frais, tandis que d’autres, comme le pin d’Alep, prospèrent dans des milieux plus secs et méditerranéens. Cette diversité reflète les multiples conditions écologiques de la France mais elle conditionne aussi la capacité des forêts à s’adapter face aux changements climatiques.

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Répartition du volume des arbres vivants par essence. © IGN, Memento 2024
Légende : Répartition du volume des arbres vivants par essence.
Crédit : © IGN, Memento 2024.

Pour mieux comprendre l'impact du changement climatique, nous allons examiner la situation actuelle et future de 14 essences représentatives des forêts françaises. Ces essences sont regroupées en fonction de leur vulnérabilité au changement climatique.

L’outil ClimEssences met à disposition plus de 150 fiches espèces regroupant les connaissances disponibles sur les essences d'après 37 critères dont certains permettent d'évaluer leur vulnérabilité face au changement climatique. https://climessences.fr/

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Evolution du taux d'arbres morts. © IGN, 2025.
Légende : Graphique présentant le taux de mortalité annuel pour les principales essences, pour trois périodes
(2003-2010, 2012-2019 et 2016-2023). Les catégories "Feuillu" et "Conifère" rassemblent toutes les essences.
Les différences d'une période à l'autre sont significatives si les intervalles de confiance ne se chevauchent pas.
Crédit : © IGN, 2025. https://observatoire.foret.gouv.fr/themes/une-hausse-recente-des-arbres-morts-sur-pied

Description et crédits de l'image d'en tête : Peuplements d'épicéa morts sur pied. Sylvain Gaudin © CNPF

Essences encore peu touchées par le changement climatique

  • Cette essence emblématique des Landes de Gascogne est résiliente face au changement climatique et montre un potentiel de migration vers le nord de la France bien qu’elle soit sensible aux vagues de froid intense. C’est en Aquitaine qu’elle présente une vulnérabilité et des enjeux maximum face à de futurs aléas. Le nématode du pin, parasite exotique, est déjà présent au Portugal et en Espagne et constitue la menace majeure de l’essence.

    Carte de répartition du Pin maritime en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de répartition du Pin maritime en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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    Carte de motalité du Pin maritime en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national ».
    Carte de mortalité du Pin maritime en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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  • Il pousse généralement en zone alluviale et au bord des cours d’eau, ce qui lui permet, le plus souvent,  d’éviter le stress hydrique en périodes de sécheresse. Il couvre 2 % de la surface forestière mais sa croissance rapide en fait une essence à fort enjeu pour la production de bois d'œuvre. Il représente en effet 17 % du volume de bois produit, bien que sa production  reste limitée du fait de son besoin en eau. C’est une espèce très productive qui fixe beaucoup le carbone et qui a fait l’objet de création variétale importante. Certaines peupleraies situées en limite de station dans des lieux à risque de stress hydrique pourraient cependant rencontrer des problèmes face aux aléas climatiques. Le risque principal reste sanitaire, car les peupliers de production sont des cultivars (origine clonale) ce qui les rend vulnérables face aux maladies.

    Carte de répartition du Peuplier en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de répartition du Peuplier cultivé en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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    Carte de mortalité du Peuplier en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national ».
    Carte de mortalité du Peuplier cultivé en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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  • Originaire de la côte ouest des États-Unis, le douglas a été largement répandu en France à partir des années 60, notamment en moyenne montagne. C’est aujourd’hui l'espèce la plus plantée après le pin maritime dans les forêts privées pour la production de bois du fait de sa croissance rapide et de son bois de qualité. Il peut souffrir en période de sécheresse et de canicules prolongées, pouvant parfois entraîner des mortalités localisées. Mais il présente pour l’instant un nombre encore limité de bioagresseurs majeurs ce qui limite les dépérissements. Afin d’améliorer sa résistance à la sécheresse, on commence à introduire des provenances du sud des Etats-Unis mais de croissance plus lente. Néanmoins, les projections sur son avenir doivent être interprétées avec prudence en raison du manque de recul sur cette essence introduite et de la non-conservation en Europe de sa niche écologique d'origine[1].

    Carte de répartition du Douglas en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de répartition du Douglas en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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    Carte de mortalité du Douglas en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national ».
    Carte de mortalité du Douglas en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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    Pour en savoir plus

    [1] Boiffin, J., Badeau, V., & Bréda, N. (2017). Species distribution models may misdirect assisted migration: insights from the introduction of Douglas‐fir to Europe. Ecological Applications, 27(2), 446-457. 

Essences subissant des conséquences significatives du changement climatique

  • Très exposé au changement climatique, le sapin pectiné souffre des canicules, des sécheresses estivales et d’attaques parasitaires. S’il peut se replier en altitude, cette adaptation a ses limites : dans les Vosges, des dépérissements conséquents commencent à être observés même au sommet du massif.  De plus, la progression des ongulés accentue la pression sur les semis, compliquant la régénération.

    Carte de répartition du Sapin pectiné en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de répartition du Sapin pectiné en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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    Carte de mortalité du Sapin pectiné en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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  • Espèce emblématique des forêts françaises où il constitue l’essence principale sur 2,1 millions d’hectares, le chêne pédonculé montre des signes de dépérissement progressif sous l'effet des sécheresses répétées. De plus, la punaise réticulée, un ravageur foliaire exotique en phase de colonisation, affaiblit l’arbre en piquant ses feuilles, limitant la photosynthèse et ralentissant sa croissance. Incapable de faire des réserves, sa capacité de régénération s’en trouve diminuée. Avec un cycle sylvicole entre 150 à 200 ans, leur pérennité semble bien compromise en France si on se réfère aux projections climatiques en fin de siècle.

    Carte de répartition du Chêne pédonculé en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de répartition du Chêne pédonculé en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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    Carte de mortalité du Chêne pédonculé en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Carte de mortalité du Chêne pédonculé en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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  • Moins sensible que le pédonculé, le chêne sessile, ou chêne rouvre, subit néanmoins des pertes de vitalité lors des sécheresses extrêmes. Sa réponse plus tardive au stress hydrique lui confère une certaine résilience, mais cette stratégie l’expose davantage aux attaques parasitaires après coup. Les observations montrent que des peuplements entiers peuvent décliner après plusieurs années de sécheresses s’ils ne peuvent compenser leurs pertes par des périodes de répit. Les incertitudes d’évolution du climat et des réactions du chêne sessile ne permettent pas de pronostiquer précisément la vulnérabilité des peuplements.

    Carte de répartition du Chêne sessile (rouvre) en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de répartition du Chêne sessile (rouvre) en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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    Carte de mortalité du Chêne sessile (rouvre) en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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  • Le hêtre n’est victime de dépérissements multiples que depuis les sécheresses exceptionnelles de 2018 à 2020. Très sensible au manque d’eau, il est vulnérable sur les sols superficiels, surtout dans les zones exposées au soleil. En période de sécheresse, aggravée par des canicules, il adopte une stratégie de survie en perdant son feuillage plus tôt dans l’été pour limiter l’évapotranspiration. Toutefois, lorsque ces épisodes extrêmes se répètent sur plusieurs années, les réserves de l’arbre s’épuisent, augmentant significativement le risque de mortalité. Son ancrage racinaire superficiel le rend également très sensible aux tempêtes. Malgré sa grande diversité génétique, qui pourrait être un levier d’adaptation, sa capacité d’évolution reste limitée face à la rapidité du changement climatique. Et ce d’autant plus que sa révolution moyenne dépasse le siècle.

    Carte de répartition du Hêtre en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de répartition du Hêtre en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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    Carte de mortalité du Hêtre en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national ».
    Carte de mortalité du Hêtre en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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  • Adapté aux climats méditerranéens, le chêne vert connaît un stress hydrique croissant, particulièrement dans le sud-est de la France où il est traité essentiellement en taillis. Bien que son aire de répartition géographique tende à remonter vers le nord, cette migration est dix fois plus lente que la vitesse du changement climatique. Les individus situés en limite nord de l’aire peuvent souffrir du froid hivernal, tandis que ceux du sud subissent des dépérissements liés à la sécheresse et à la hausse des températures, en particulier sur les sols superficiels. Dans ces cas-là, l'arbre ferme ses stomates. Les mortalités sont dues à la fois à des phénomènes d'embolie des vaisseaux et à l'épuisement des réserves carbonées. Cette double contrainte rend la dynamique d’adaptation du chêne vert particulièrement complexe, avec un risque accru de mortalité dans les zones les plus exposées.

    Carte de répartition du Chêne vert en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de répartition du Chêne vert en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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    Carte de mortalité du Chêne vert en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national ».
    Carte de mortalité du Chêne vert en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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  • Le chêne pubescent montre une certaine résilience face au changement climatique grâce à sa capacité à survivre dans des environnements secs et chauds. Cependant, il est désormais potentiellement menacé par la punaise réticulée, un ravageur foliaire récemment introduit qui affaiblit les arbres en piquant les feuilles, réduisant leur capacité de photosynthèse. Bien que cette essence soit parfois envisagée pour des plantations hors de son aire d’origine, sa vulnérabilité aux bioagresseurs pourrait compromettre son potentiel de migration.

    Carte de répartition du Chêne pubescent en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de répartition du Chêne pubescent en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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    Carte de mortalité du Chêne pubescent en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national ».
    Carte de mortalité du Chêne pubescent en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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  • Espèce pionnière largement répandue, le pin sylvestre subit un taux de dépérissement inquiétant, même dans ses zones de prédilection. S’il ferme rapidement ses stomates pour limiter la perte d’eau en cas de sécheresse, il peine à survivre si elle se prolonge et épuise ses réserves. En particulier lorsqu’il est en mélange avec d’autres espèces qui continuent à puiser l’eau du sol, réduisant la réserve utile disponible lors de la réouverture de ses stomates. La processionnaire du pin et le gui, affaiblissent aussi les peuplements, augmentant leur vulnérabilité.

    Carte de répartition du Pin sylvestre en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de répartition du Pin sylvestre en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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    Carte de mortalité du Pin sylvestre en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de mortalité du Pin sylvestre en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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Essences connaissant des conséquences du changement climatique très importantes

  • L’épicéa est l’une des essences les plus menacées par le changement climatique. Très sensible au stress hydrique, il devient une cible privilégiée pour les scolytes, des coléoptères dont le cycle de reproduction s’accélère avec la hausse des températures. Ces insectes causent des attaques massives qui affaiblissent, voire détruisent des peuplements entiers, même en altitude, notamment dans les massifs montagneux de l’est de la France. À l’échelle européenne, des centaines de millions de mètres cubes d’épicéas ont été perdus. La raréfaction progressive de l’espèce modifie profondément les paysages de montagne et augmente le risque d’avalanches, les forêts ne jouant plus leur rôle de stabilisation des pentes.

    Carte de répartition de l'Épicéa commun en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de répartition de l' Épicéa commun en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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    Carte de mortalité de l'Épicéa commun en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de mortalité de l' Épicéa commun en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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Hors catégorie

  • Le frêne est confronté à une situation critique en raison de la chalarose, une maladie fongique apparue en Europe dans les années 1990. Ce champignon attaque les tissus conducteurs de l’arbre, perturbant la circulation de la sève et provoquant des mortalités rapides. Paradoxalement, le changement climatique freine partiellement la progression de la maladie, car la chaleur excessive limite son expansion. Cependant, les frênes situés dans des zones historiquement favorables, comme les vallées humides du nord et de l’est, restent particulièrement vulnérables. Face à cette menace persistante, les forestiers excluent désormais les plantations de frênes, privilégiant des essences plus résistantes aux pathogènes actuels et futurs.

    Carte de répartition du Frêne en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de répartition du Frêne en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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    Carte de mortalité du Frêne en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de mortalité du Frêne en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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  • Le châtaignier est sévèrement affecté par l’encre, un champignon pathogène qui attaque ses racines depuis les années 1950. Lors des campagnes d’inventaire 2019-2023, 20 % des châtaigniers avaient disparu sur les cinq dernières années. Bien que l’espèce soit climatiquement bien adaptée, sa culture en taillis — où les tiges sont régulièrement coupées mais conservent leur système racinaire — amplifie les risques de vieillissement des racines. De plus, les sols trop humides, surtout sur la façade ouest, favorisent la propagation de l’encre.

    Carte de répartition du Châtaignier en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de répartition du Châtaignier en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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    Carte de mortalité du Châtaignier en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production». Crédit : « IGN – Inventaire forestier national »
    Carte de mortalité du Châtaignier en France hexagonale : « campagnes IGN 2019-2023, résultats pour la forêt de production».
    Crédit : © « IGN – Inventaire forestier national »
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Bibliographie

Cet article a été réalisé grâce aux ressources suivantes :

 

Interviews

  • Benjamin Cano, CNPF
  • Brigitte Musch, ONF
  • Eric Paillassa, CNPF
  • François-Xavier Saintonge, DSF 
  • Alexandre Piboule, ONF 
  • Philippe Riou-Nivert, spécialiste des résineux, ingénieur CNPF à la retraite

 

Description et crédits de l'image d'en tête : Peuplements d'épicéa morts sur pied. Sylvain Gaudin © CNPF.